15 novembre 2012

La magie du miel

Les petits rayons de soleil chatoient dans une cuillère à café. Il suffit juste de plonger dans ce goût que tout prend son arôme. Comme une vague de la mer lisse la rugosité du sable, ainsi le miel couvre toutes les petites gerçures de la bouche. En fondant, en flottant, il presque s’absorbe. 
De même qu’une masse collante, le miel se condense puis se répand aussitôt. Une souffle du vent d’été touche légèrement les commissures des lèvres froides, la gorge souffrante. Son âpreté paralyse, fait périr, commence à chatouiller. En arrosant le palais, la luette il laisse des milliers gouttes minuscules qui continuent à se briser. Le temps s’arrête, rien n’est plus important que cette ambroisie douce qui soude la langue, les lèvres, les paupières.


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