28 février 2013

Juste par curiosité

Je ne sais pas vivre autrement que par curiosité. Ce n'est pas un défaut, mais bien une qualité très précieuse. C’est elle, la force qui réside dans toutes les affaires que je fais, c’est elle, l’inspiration qui vient par hasard et fais une fête spontanée dans ma tête. Cette curiosité oblige ou même force à vivre intensément et toujours être en mouvement pour découvrir quelque chose de plus. Elle est tellement magnifique cette force d’un homme curieux, qu’à chaque coin de la rue il y a pleine de magnifiques surprises. Parfois inattendues, parfois surprenantes, parfois fascinantes.

Être curieux c’est toujours être actif, ne jamais baisser les bras, toujours vouloir d’avoir plus, ne pas se fatiguer et laisser les yeux ouverts prêts à apercevoir le nouveau. D’une part, c’est épuisant d’être toujours actif, cela ne peut pas durer tout le temps, ce n’est pas naturel diriez-vous, mais d’autre part, ce n’est pas un effort supplémentaire mais c’est un style de vie par défaut qui épanouit pleinement l’existence routinière. Pour moi la curiosité c’est une simple source qui dénigre la fatigue et toutes les manifestations de la négativité.

D’autres fois, il me semble que c’est le fait d’être curieux qui constitue l’esprit d’une personne jeune. Lorsqu’on perd cette faculté de s’intéresser aux choses, de vouloir savoir plus, de vouloir découvrir les gens, c’est à ce moment là qu’on dépasse une limite et devient « vieux ». Mais lorsqu’on ne perd pas cet envie de s’émerveiller devant la beauté de la nature, la diversité des pays, des livres pleins de courage, alors on garde la « jeunesse » qui nourrit et ne fait pas tomber au fond du gouffre.

La curiosité aide à diversifier le contenu de nos aventures quotidiennes. On rencontre des gens passionnants, on vit des expériences parfois plus qu’uniques, on devient des véritables aventureux. Tout cela, c’est un remède contre le quotidien gris, la routine infinie, des petits soucis rendant  la vie insupportable.


Pas de temps de se consacrer au gris, tout simplement parce que la vie c’est maintenant. Et, c’est la curiosité qui permet de la maintenir et de ne pas remettre à demain ce plaisir de chaque instant. On a tous le bonheur d’être né, de vivre là... alors, allons profiter du moment, allons voyager avec un sac à dos et un billet de train/d’avion, allons, allons!

Comme j’écrivais dernièrement dans ma réflexion sur la beauté, j’aime beaucoup observer les gens dans la rue, dans le transport et surtout observer les gens quand je suis en voyage. Les habitants des autres pays sont juste différents, avec leur regard à eux, avec leurs traits de visage particuliers. J’aime remarquer les détails de leurs habits, des émotions instantanées, des mouvements de corps qui constituent leur unicité. J’aime les gens souriant dans la rue. Ils marchent, et puis quand on les croise par hasard, ils nous sourient. C'est une véritable magie et le plus grand émerveillement qu’on peut trouver à tout moment.

Mais l’histoire d’une personne ne s’arrête pas sur son apparence et sur son regard émus, heureux, étonné, confus, triste. Des vraies valeurs se trouvent beaucoup plus profondément, derrière une porte solide. Parmi tous ces passants qu’on croise au hasard dans la rue, il y a toujours ceux dont le regard on retient et garde pendant longtemps. Les trésors sont parmi nous, il suffit d’ouvrir juste les yeux et de les Voir. Et après les avoir vu, il faut donc se mettre à Vivre, et ne jamais laisser passer à côté ce que nous rend plus fort, plus heureux.

Par contre, je n’entends pas par la curiosité une « vitesse » ou une « consommation » extrême des biens communs. Non. Pour moi c’est plutôt une aptitude à prendre son temps, à vivre intensément chaque chose rencontrée, et être tout simplement plus attentif. Etre curieux c’est arriver à mordre dans la vie et ne jamais se laisser aller.


Vivre ! S’intéresser ! Etre curieux ! Savourer ! Respirer à pleins poumons ! 

27 février 2013

Faire un changement

Lorsqu’il y a un besoin de changement, alors il faut le faire mais pas trop rapidement et à l’arrache. Avant de l’effectuer, il est important de comprendre quelles sont les raisons qui l’amènent, quel est le contexte particulier, et surtout penser aux détails et aux conséquences qu’engendra ce changement.

Oui, en théorie tout est très clair, simple et faisable. Mais une fois on est dans la vie réelle, et encore pire dans la situation difficile qu’on n’arrive pas à saisir, que cela devient compliqué de réfléchir et rester critique.

Moi, la plupart du temps, je n’aime pas le changement que lorsque je l’ai décidé, qu’il n’est pas trop dur à accepter, et que, bien entendu, je le contrôle. Dans ce cas je vais mollo, sans trop me mettre la pression et sans trop stresser non plus. C’est un changement soit prévu depuis longtemps, soit inévitable selon les circonstances imposées par une source extérieure mais qui ne touche pas vraiment à la vie personnelle. Par ailleurs, cela arrive plus rarement que le changement imprévu, soudain et non désiré. Si le changement est désiré, ce que c’est plutôt un plaisir du moment mais ne pas vraiment un changement qui fait souffrir.

Le changement c’est un effort à faire, c’est une épreuve pour la volonté personnelle, c’est une manière de montrer sa force. Oui, parce que le changement est beaucoup lié avec un grand nuage d’incertitudes qu’il faut dissiper. Donc là, pour apercevoir ce changement, déjà il faut le sortir de ce brouillard floutant. Une fois qu’on a une idée de ce changement, alors là il faut savoir le gérer correctement selon le contexte. Ce qui peut empêcher, ce sont des circonstances imprévues, des conditions particulières, des personnes. D’habitude, pour éviter des résultats douloureux de tout changement, on commence à douter, on recule, on change la direction, on se cache, on échappe en élaborant par exemple une autre stratégie. Cela peut amener à la perte considérable de confiance aux autres, et surtout en soi. Il est facile de tomber quand il n’y a personne qui pourrait soutenir et peut-être diriger vers autre chose. La solitude est assez étroite comme telle et n’apprend pas à voir la situation des différents côtés.


Pour moi, la solution c’est rester calme, avancer quoi qu’il en soit, et avoir l’esprit d’un véritable guerrier. Il faut serre les poings, baisser la tête et attaquer. Il faut se préparer au choc qui est inévitable mais cependant aide à avancer. Peut-être même, il faudrait adopter un comportement méchant pour ne pas longtemps qui, comme une cotte de mailles, protégera contre la douleur et permettra de s’habituer à un nouvel environnement.

Finalement, pour résumer un peu, je pense qu’il est il important de faire un ou plusieurs changements dans sa vie. C’est quasiment une seule chose qui oblige à vivre, vivre fort, vivre en accord avec ses propres valeurs, ses rêves mais aussi avec les comportements des autres gens. Oui, parce que la plupart du temps, on effectue ce changement particulier pour mieux cohabiter et créer un beau puzzle avec le monde qui nous entoure.

On pourrait aussi considérer le changement comme un certain rythme de la vie aidant à mieux tracer son chemin : libre, heureux, curieux, ouvert au monde.

26 février 2013

Je suppose, donc je suis

Les suppositions, quand elles ne sont pas dans la dimension scientifique, c’est comme robinet qui fuit et emplit d’abord l’évier et puis petit à petit toute la cuisine.

Les gens sont toujours amenés à supposer plein de trucs, et et les transformer en inquiétude inutile. D’une part, c’est bien supposer, triturer la situation donnée, réfléchir aux différents scénarios probables, et, d’autre part, en supposant on se donne mal, on souffre, on a tout le temps de mauvaises pensées.

Le plus souvent, ce sont les relations humaines qui génèrent le plus de suppositions. Qu’est-ce qu’il a pensé de moi ? Est-ce que je lui ai donné une bonne réponse ? Pourquoi il m’a regardé comme ça ? Il a voulu me dire qqch de spécial ? Pourquoi il est énervé aujourd’hui ? Peut-être il est énervé à cause de moi ? Qu’est-ce qu’il croit que je pense qu’il pense ? Il m’en veut parce qu’hier je lui ai dit que… et éventuellement il a cru que...

Lorsqu’on est au marché, on ne sait jamais si des légumes ou des fruits qu’on achète seront juteux. On n’est pas dans la pastèque et il ne nous reste qu'à supposer qu’elle aura un bon goût. De même, on ne peut pas non plus être dans la tête et le cœur des gens. On suppose leurs réactions, ce qu’ils pensent vraiment de nous, ce qu’ils ressentent, qu’ils auraient voulu nous dire. Pour ceux qui ont une bonne imagination, le fait de supposer ne peut être qu’un plaisir d’inventer des nouvelles images, des nouvelles issues possibles, des nouvelles réponses d’une personne en question.

L’avantage d’un être humain sur des légumes ou des fruits achetés au marché consiste en sa capacité naturelle de communiquer avec les autres gens, leur demander éclaircir des malentendus, reformuler ce qui a été mal interprété, expliquer les choses de son côté, comprendre et… enfin s’entendre. L’être humain est aussi généreusement doué d’avoir l’aptitude à faire confiance. Faire confiance aux amis, aux collègues, aux amoureux… bref, à tous ceux qui nous entourent au quotidien. Ces atouts naturels dont dispose chacun de nous, sont une véritable source de la vie heureuse, de la vie pleine de bons moments, de la vie surprenante à tout moment.

Mais la plupart du temps, les gens préfèrent rester dans une ignorance bienheureuse et s’empoisonner peu à peu par leur incapacité d’affronter leurs suppositions qui se multiplient promptement et amènent à rien. Les gens préfèrent supposer, ne pas comprendre les choses, se tourmenter, amplifier la difficulté de communiquer. Et si on ne soigne pas ce point douloureux, il explosera de manière ou d’autre…