26 février 2013

Je suppose, donc je suis

Les suppositions, quand elles ne sont pas dans la dimension scientifique, c’est comme robinet qui fuit et emplit d’abord l’évier et puis petit à petit toute la cuisine.

Les gens sont toujours amenés à supposer plein de trucs, et et les transformer en inquiétude inutile. D’une part, c’est bien supposer, triturer la situation donnée, réfléchir aux différents scénarios probables, et, d’autre part, en supposant on se donne mal, on souffre, on a tout le temps de mauvaises pensées.

Le plus souvent, ce sont les relations humaines qui génèrent le plus de suppositions. Qu’est-ce qu’il a pensé de moi ? Est-ce que je lui ai donné une bonne réponse ? Pourquoi il m’a regardé comme ça ? Il a voulu me dire qqch de spécial ? Pourquoi il est énervé aujourd’hui ? Peut-être il est énervé à cause de moi ? Qu’est-ce qu’il croit que je pense qu’il pense ? Il m’en veut parce qu’hier je lui ai dit que… et éventuellement il a cru que...

Lorsqu’on est au marché, on ne sait jamais si des légumes ou des fruits qu’on achète seront juteux. On n’est pas dans la pastèque et il ne nous reste qu'à supposer qu’elle aura un bon goût. De même, on ne peut pas non plus être dans la tête et le cœur des gens. On suppose leurs réactions, ce qu’ils pensent vraiment de nous, ce qu’ils ressentent, qu’ils auraient voulu nous dire. Pour ceux qui ont une bonne imagination, le fait de supposer ne peut être qu’un plaisir d’inventer des nouvelles images, des nouvelles issues possibles, des nouvelles réponses d’une personne en question.

L’avantage d’un être humain sur des légumes ou des fruits achetés au marché consiste en sa capacité naturelle de communiquer avec les autres gens, leur demander éclaircir des malentendus, reformuler ce qui a été mal interprété, expliquer les choses de son côté, comprendre et… enfin s’entendre. L’être humain est aussi généreusement doué d’avoir l’aptitude à faire confiance. Faire confiance aux amis, aux collègues, aux amoureux… bref, à tous ceux qui nous entourent au quotidien. Ces atouts naturels dont dispose chacun de nous, sont une véritable source de la vie heureuse, de la vie pleine de bons moments, de la vie surprenante à tout moment.

Mais la plupart du temps, les gens préfèrent rester dans une ignorance bienheureuse et s’empoisonner peu à peu par leur incapacité d’affronter leurs suppositions qui se multiplient promptement et amènent à rien. Les gens préfèrent supposer, ne pas comprendre les choses, se tourmenter, amplifier la difficulté de communiquer. Et si on ne soigne pas ce point douloureux, il explosera de manière ou d’autre…

2 commentaires:

  1. Belle réflexion. :-)

    J'aime bien aussi l'illustration. Mais j'aurais plutôt dirigé la flèche du "Maybe" vers le haut... :-)

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    1. Merci ! :)

      oui, une bonne idée de changer un petit peu l'image. j'avoue que ce serait même plus logique de diriger "maybe" vers le haut ;)

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